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La contestation sociale dans l’art - Squats et lieux d’expériences …

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jeudi 3 mars 2011

Ci dessous un extrait de l’article trouvé chez wikibooks.org

"Art contemporain" => La contestation sociale dans l’art


Squats et lieux d’expériences …

Les squats d’artistes sont un regroupement social quotidien. Leurs démarches n’est cependant pas en soi social puisqu’e ces artistes se désengagent en un sens de la société en affichant leur contestation, directement, pour celle-ci ou pour l’art institutionnalisé. Mais le regroupement d’esprits allant dans une même dynamique crée, dans un échelle restreinte, du social puisque des règles internes, contractuelles ou tacites, délimite une part de leurs agissements.

Une certaine utopie pourrait être conféré à ce type d’espaces, seulement ces démarches prennent une forme qui se transmet et se perpétue. Cette utopie désigne une certaine idée romantique de l’artiste solitaire affairé à la réalisation majeure de son art. Seulement, cet imaginaire se vit ici ensemble, dans une communauté.

Une apparente autarcie semble se constituer. Apparente, car ces lieux drainent une quantité non négligeable de spectateurs. L’imaginaire d’un lieu clos s’efface. De plus, la curiosité malsaine ne s‘officie pas ici puisque l‘effet de regroupement annule cette logique. Ces pareils endroits portent en eux la volonté certaine de créer dans la sphère sociale un effet modulable à leur volonté.


L’art cloche

« Tribu d’artistes nomades. - Les nomades sont mobiles et rapides - Ils ne se définissent aucune limite à l’espace qu’ils occupent, ils investissent tout ! - Les nomades sont ennemis du style, ils changent avec les paysages qu’ils traversent. - Les nomades ne s’installent pas, ils occupent un espace tant qu’il leur donne une certaine aisance créatrice. Après quoi ils changent ! - Les artistes nomades abandonnent volontiers les oasis qu’ils dessinent au cours de leurs voyages. - Ils ne se laissent attacher par rien. - Les nomades aiment le jeu et savent créer partout de nouveaux espaces ludiques » (art cloche, rue d’Oran, Octobre 1986), ainsi se définissait Art Cloche. Un nouveau mouvement d’occupation poétique de l’espace social », pouvait-on lire au Palais de Tokyo.

« L’espace pue pour la personne qui n’est jamais venue ici l’espace craque pour celui qui découvre l’espace est dans une grisaille des couleurs en chaleur éclaboussent des noirs et des blancs en multitudes d’espaces qui sont liés corps à corps aux individus » Ody Saban. [1]

Cloche Art [2] au départ, puis Art Cloche (15 Juin 1981 - 27 Juin 1988) fut un squat artistique collectif, l’un des premiers à Paris animé par J Starck, N. Paslowski, A. S. Putoy, H. Schurder.

« Nous avions à réactions franchi le mur du con, à travers le miroir de la folie », Art Cloche.

« Art Cloche c’est faire avec sa propre vie l’art ne vient pas gratuitement vers l’artiste la création est une façon de vivre et pour cela Art Cloche est une création », Ody Saban.

Spécialistes de performances en tous genres, les membres squattaient depuis plus d’un an un garage désaffecté situé au 4 rue d’Oran dans le 18ème arrondissement, avant d’être expulsés en Juin 1986 pour construire à la place de cet espace 135 logements sociaux.
Des oeuvres emblématiques étaient créées pour les lieux mêmes. Parmi les participants l‘on pouvait constater la présence de O. Rabine. Il fut un des organisateurs de manifestations d’art dissident à Moscou, connues sous le nom de mouvement "des bulldozers" car les expositions d’œuvres qui ne pouvaient pas être exposées ailleurs se faisaient dans un terrain vague de Moscou. L’exposition ayant fait parlé d’elle avait été délogée par des bulldozers ! Suite à l’expulsion de 1986, Ils traversent la Seine et s’installent dans l’atelier désafecté de réparation Citroën, dans le 18 ème arrondissement, rue d’Oran : Art Cloche 2 était né.

5 000 m2 de plein pied sous une verrière soutenue par une charpente métallique admirable. Quelques bureaux mais somme toute fort peu de petits espaces. Un lieu tellement vaste que l’envie est d’oeuvrer dans des dimensions plus colossales et d’accueillir un public plus large.
Mais pour autant, la seconde version n’eût pas la profondeur du premier Art Cloche. Très vite des spéculateurs et des professionnels « marchandièrent » bien vite les création du lieu, faisant perdre à leurs création leur essence première. Le noyau dur d’Art Cloche opta pour l’exil en banlieue au CAES de Ris Orangis sur les traces de Schurder qui y avait installé son atelier plus tôt.


Le Caes

Autre référence dans le magma des squats, le CAES (Centre autonome d’expérimentation sociale), un « squat éphémère-permanent » depuis vingt et un ans ! Véritable « village-pépinière » regroupant un centre d’hébergement affilié à la DDAS, une imprimerie, un atelier de sérigraphie, une salle de concert (La Mano Negra, les Négresses Vertes, notamment, y jouèrent), une salle de spectacles, un restaurant- cabaret, un théâtre, un garage associatif, deux tapissiers, une menuiserie, une école de Samba, un atelier de décoration, des ateliers d’artistes…

En 1981, une quinzaine de jeunes issus des banlieues prennent l’initiative d’ouvrir cette caserne désaffectée et de lui redonner vie, sous l’impulsion du rapport Schwartz.

Le Caes joue un rôle d’acteur social puisqu’il permet à certains de disposer du lieu comme accueil sans faire partie d’aucune communauté artistique même si ce n’est pas la vocation première. Une mosaïque faite communément, reconnue par les inspecteurs de la direction des Arts plastique qui ont voulu l’intégrer à leur catalogue, montre un peu la capacité créatrice du lieu.

Le squat d’artistes à une vocation internationale puisqu’il se présente en un réseau capable de converser et de se conparer avec les squats d’autres pays. La fonction social de ces lieux réside dans le fait qu’il soit un lieu d’accueil d’artistes et de convivialité autour d’un repas … De plus, une légitimité est donnée aux artistes « pauvres », pas reconnus comme de vrais artistes. D’une manière général il permet aux artistes d’avoir un lieu pour pouvoir travailler.

Le C.A.E.S. est actuellement en cours de destruction. Des artistes y résident encore, mais les conditions d’épanouissement s’essoufflent Les promoteurs veulent y construire des ateliers pour les vendre. Mais, comme disait H.Schurder : “Que faire d’un atelier avec un loyer tel qu’il nous faudra travailler en dehors - et donc ne plus peindre - pour le conserver ?”
Le fait de vendre ne leur paraît pas dénigrant, cependant, il ne s’agit pas là l’axe central de leurs créations.

Désormais le Parc Naturel du Morvan, dans le massif central, semble être le refuge choisi par les artistes pour s’exprimer toujours.


Art contemporain

La contestation sociale dans l’art

L’ART SOCIOLOGIQUE

- * 1 Définition
- * 2 Historique
- o 2.1 Un combat « par la plume, par la parole, par le pinceau, par le crayon » (R. Musaux)
- o 2.2 Deux idéologies se répondant
- o 2.3 De l’oral à l’écrit, « L’art social sera » (R. Musaux)
- * 3 Contexte et idéologie contemporaines
- o 3.1 De la sociologie de l’art et réflexions…
- o 3.2 … aux manifestes
- o 3.3 Questions soulevées
- o 3.4 Manifestations particulières
- * 4 Associations et Groupes associés …
- o 4.1 Du lien avec la vie
- o 4.2 Du groupe mobile
- o 4.3 De la mode
- o 4.4 De l’échange
- o 4.5 De l’action sociale : entre art, social et éducation
- * 5 Squats et lieux d’expériences …
- o 5.1 L’art cloche
- o 5.2 Le Caes
- o 5.3 Mari-Mira
- o 5.4 Les Laboratoires d’Aubertvilliers
- o 5.5 Le artistes du 59Rivoli
- * 6 Quelques Artistes …
- o 6.1 De l’interpellation
- o 6.2 Du multimédia
- o 6.3 Du fluide de la vie urbaine
- o 6.4 Du spectateur sujet
- o 6.5 Des témoignages
- o 6.6 De la convivialité
- o 6.7 Du corps ritualisé
- * 7 Bibliographie
- * 8 Liens internet


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